Les bonnes questions pour le coup d'après
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Tous les indicateurs et témoignages le faisaient pressentir, et les chiffres que vient de publier la FNMJ le confirment : le premier semestre 2017 est un bon cru pour le commerce du végétal d'ornement (page 4). Et il faut s'en réjouir, une croissance de l'ampleur de celle du printemps dernier n'était pas arrivée depuis plusieurs années. La question qui se pose désormais est : « Est-ce le début d'un redémarrage durable du marché ? »
Les professionnels de la jardinerie eux-mêmes s'interrogent : le beau printemps n'a-t-il pas simplement généré de nombreuses ventes par anticipation, créant une embellie plus conjoncturelle que structurelle ? Les prochains mois permettront de le savoir, mais les questions posées aux acteurs du marché en France sont peut-être plus larges. Il y a, par exemple, celle du climat : comment expliquer que la sécheresse récurrente et forte n'ait pas plus été sujet à débat dans la sphère du grand public ? Hormis dans le sud, les pluies assez régulières de l'été auraient-elles été suffisantes pour ne pas trop alerter les médias ? Ou bien reste-t-il là une bombe à retardement ?
Une autre question avait déjà été posée dans notre indicateur de fin de saison de printemps (le Lien horticole n° 1022 du 5 juillet 2017) : de cette embellie, quelle part est revenue à la production hexagonale ? Comment les producteurs français peuvent regagner des parts de marché dans une internationalisation grandissante malgré les discours sur le « made in France » ? L'idée n'est bien sûr pas de se lamenter alors que le contexte est redevenu plus favorable. Elle est de se poser les bonnes questions pour imaginer le coup d'après !
PAR PASCAL FAYOLLE
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